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7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, 2?500?000 personnes en France. Or, que ce soit devant un ordinateur, un livre, un journal ou une feuille blanche, l’expression écrite reste le mode fondamental d’acquisition, de validation et de transmission des connaissances. Et, quelles que soient à l’avenir les évolutions du monde du travail, des qualifications ou des compétences requises, il faudra savoir lire et écrire couramment. Et, quelles que soient les futures évolutions technologiques, l’illettrisme continuera à conduire au chômage chronique et à l’exclusion sociale.

Illettrisme n’est pas synonyme d’analphabétisme : l’analphabète n’a jamais eu l’opportunité d’apprendre à lire et à écrire, alors que l’illettré a été à l’école, mais ça n’a pas « fonctionné » pour lui et il a peu ou prou oublié le peu qu’il avait appris. À l’entrée au collège, 15 % des élèves ne maîtrisent pas la lecture et l’orthographe. Comment dès lors suivre les programmes scolaires si on ne sait ni lire, ni écrire couramment, ni comprendre ce qu’on lit?? Au collège, la grande difficulté en lecture ne peut qu’induire des troubles du comportement : avant l’âge de 16 ans, 1 élève sur 5 « décroche » au collège et ne fréquente plus l’établissement scolaire que de façon aléatoire, voire plus du tout.

Or, entre 11 et 16 ans, il n’est pas trop tard pour reprendre avec succès le chemin de l’apprentissage de la lecture. Enseigner et apprendre à lire et à écrire correctement est affaire de volonté : le tout est de ne pas délaisser les collégiens et les lycéens en difficulté ou en perdition pour ne s’occuper que des « bons » élèves... Tous les élèves sont capables de progresser, et la prévention de l’illettrisme concerne aussi tous les enseignants, pas seulement les professeurs de français.

C’est le devoir essentiel et urgent de l’institution scolaire dans son ensemble de remédier à la grande difficulté en lecture au cours de la scolarité obligatoire et de faire en sorte que Tous les élèves sachent lire en sortant du collège. Enseigner et apprendre à lire et à écrire correctement est affaire de méthode : avant d’entreprendre de lutter contre la grande difficulté en lecture – et même si on est de bonne volonté –, il y a des principes fondamentaux à bien intégrer, car le dynamisme ou l’empathie ne suffisent pas.

Il existe des méthodes et des supports à connaître, des démarches à mettre en place avec cohérence. On n’apprend pas à lire à des collégiens de 12-15 ans comme à des enfants de 6 ans. Il faut penser le projet dans son ensemble et dans la durée afin de ne décevoir ni les élèves ni les professeurs. C’est un combat à prendre au sérieux.

Adolescents en danger d'illettrisme

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7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, 2?500?000 personnes en France. Or, que ce soit devant un ordinateur, un livre, un journal ou une feuille blanche, l’expression &eacut

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Auteur(s): Gallet, Corinne

Editeur: Tom Pousse

Collection: Concrètement, que faire ?

Année de Publication: 2014

pages: 192

Langue: Français

ISBN: 978-2-35345-117-3

7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, 2?500?000 personnes en France. Or, que ce soit devant un ordinateur, un livre, un journal ou une feuille blanche, l’expression &eacut

7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, 2?500?000 personnes en France. Or, que ce soit devant un ordinateur, un livre, un journal ou une feuille blanche, l’expression écrite reste le mode fondamental d’acquisition, de validation et de transmission des connaissances. Et, quelles que soient à l’avenir les évolutions du monde du travail, des qualifications ou des compétences requises, il faudra savoir lire et écrire couramment. Et, quelles que soient les futures évolutions technologiques, l’illettrisme continuera à conduire au chômage chronique et à l’exclusion sociale.

Illettrisme n’est pas synonyme d’analphabétisme : l’analphabète n’a jamais eu l’opportunité d’apprendre à lire et à écrire, alors que l’illettré a été à l’école, mais ça n’a pas « fonctionné » pour lui et il a peu ou prou oublié le peu qu’il avait appris. À l’entrée au collège, 15 % des élèves ne maîtrisent pas la lecture et l’orthographe. Comment dès lors suivre les programmes scolaires si on ne sait ni lire, ni écrire couramment, ni comprendre ce qu’on lit?? Au collège, la grande difficulté en lecture ne peut qu’induire des troubles du comportement : avant l’âge de 16 ans, 1 élève sur 5 « décroche » au collège et ne fréquente plus l’établissement scolaire que de façon aléatoire, voire plus du tout.

Or, entre 11 et 16 ans, il n’est pas trop tard pour reprendre avec succès le chemin de l’apprentissage de la lecture. Enseigner et apprendre à lire et à écrire correctement est affaire de volonté : le tout est de ne pas délaisser les collégiens et les lycéens en difficulté ou en perdition pour ne s’occuper que des « bons » élèves... Tous les élèves sont capables de progresser, et la prévention de l’illettrisme concerne aussi tous les enseignants, pas seulement les professeurs de français.

C’est le devoir essentiel et urgent de l’institution scolaire dans son ensemble de remédier à la grande difficulté en lecture au cours de la scolarité obligatoire et de faire en sorte que Tous les élèves sachent lire en sortant du collège. Enseigner et apprendre à lire et à écrire correctement est affaire de méthode : avant d’entreprendre de lutter contre la grande difficulté en lecture – et même si on est de bonne volonté –, il y a des principes fondamentaux à bien intégrer, car le dynamisme ou l’empathie ne suffisent pas.

Il existe des méthodes et des supports à connaître, des démarches à mettre en place avec cohérence. On n’apprend pas à lire à des collégiens de 12-15 ans comme à des enfants de 6 ans. Il faut penser le projet dans son ensemble et dans la durée afin de ne décevoir ni les élèves ni les professeurs. C’est un combat à prendre au sérieux.

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